Résumé
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Selon
le World Risk
Report publié par United Nations University Institute for
Environment and Human
Security, les Philippines occupent la troisième place mondiale
pour
l’exposition aux risques naturels. Un des risques majeurs est celui des
inondations
qui représente un défi pour la sécurité de
sa population et le développement
économique du pays. L’impact de ces inondations sur la
santé publique des
communautés en fonction de leur vulnérabilité
sociale a été très peu étudié
jusqu’à présent faute de données
systématiques. Ce travail de recherche se
concentre sur ces aspects et propose une méthodologie pour
évaluer la
vulnérabilité sanitaire d’une population exposée
à des inondations récurrentes.
La méthodologie est basée sur une évaluation de la
connaissance, de l’attitude
et des pratiques (KAP) des populations inondées et de leur
résilience vis à vis
de leur exposition à des pathogènes tels que E. coli,
Leptospirosis et la
dengue qui peuvent se développer à la suite d’un typhon.
Des indicateurs
communautaires ont été élaborés afin de
caractériser les communautés.Ces
indicateurs intègrent le profil socio-démographique,
les conditions de
logement, l'environnement physique ainsi que la gouvernance locale. Ces
éléments sont importants pour évaluer le
degré de vulnérabilité sociale vis à
vis du risque sanitaire afin de pouvoir ensuite intégrer ces
éléments dans les
outils de modélisation. Une investigation de terrain a
été effectuée dans la
ville de Dumaguete, Philippines, de mars 2013 à juillet 2013. Un
total de 357 familles
réparties dans 12 communautés ont été
interrogées. L’analyse de ces données a
permis de révéler une vulnérabilité
synthétisée dans un indice (IVF) qui
s’établit en moyenne à 39,34 %. Le secteur de Barangay
Tabuc-Tubig présente un
indice de 53,39 % et s’avère le site le plus vulnérable.
L’indice de
vulnérabilité est basé sur 5 composants:
hydroclimatique, social, économique,
socio-comportementale et politico- administratif. Cette approche
permet de
caractériser l’état de vulnérabilité des
communautés. Les résultats démontrent
que l'indice de vulnérabilité reste faible malgré
des indicateurs d'exposition
élevés. Ce résultat peut s’expliquer par la
résilience élevée des communautés
dans leurs stratégies d'adaptation lors des inondations. Cette
étude a
permis de démontrer, que dans ce travail de recherche, l'indice
de vulnérabilité
est lié aux variables intervenant dans la caractérisation
de la résilience.
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